Vous ne ne le savez sans doute pas, mais à l’époque où Zebrure n’existait pas encore, je travaillais dans une galerie d’art dans un quartier underground de Hambourg, je côtoyais les milieux artistes et anarchistes de la ville, mais je flirtais déjà avec une certaine idée du luxe…

Mon entourage étaient constitué de graffeurs autant que de pianistes virtuoses, d'assistants photographes chevelus écoutant du bon gros rock dans leur vieux transporter VW autant que de grands photographes de pub réalisant régulièrement les couvertures de Vanity Fair ou de Vogue. Irving Penn n’était pas mort, il nous écrivait depuis New York pendant que moi je rêvais de révolution grâce notamment à la puissance des réseaux sociaux qui naissaient alors… J’en ai même écrit un roman…mais que vous ne lirez plus, puisque j’ai rompu le contrat qu’une maison d’édition véreuse m’avait fait signer pour sa diffusion. Bref.

J’ai toujours eu conscience de l’énormité de mes contradictions, pourtant les années passant, la maturité venant, force est de constater qu'elles sont toujours bien là, et me donnent un plaisir immense au quotidien, notamment dans le cadre de mon travail. Ah chère Zebrure, chère petite agence créative qui concentre toutes nos contradictions, les miennes, mais aussi celles de nous 15 zèbres à 5 pattes (…ce qui fait combien de pattes ?…euh...je vous laisse compter).

Après mon passage dans le Hambourg underground, mon quartier si vivant, si artiste, s’est gentrifié totalement, les prix de l’immobilier ont été multipliés par 2,5 en 10 ans, j’ai vendu mon propre combi VW pour rouler en BMW, j’ai quitté la galerie qui m’employait, ai fait un détour par une sympathique start-up du web avant de commencer à travailler pour L’Oréal Luxe International (parfums Cacharel). Le monde du luxe se faisait alors plus proche et plus fascinant. J’ai accompagné ensuite d’autres grands noms du secteur, sans jamais pour autant abandonner mon goût pour l’art, même s’il a parfois été un peu mis de côté.

Mais ce mois-ci chez Zebrure nous sommes fiers de vous parler de deux nouveaux clients prestigieux qui nous ont fait confiance, et qui sont le parfait résumé des contradictions exposées ci-dessus - et quand deux contradictions pareilles se rencontrent, cela fait un feu d'artifice magnifique au niveau des émotions !

Un grand nom de la cosmétique suisse haut-de-gamme, La Maison Valmont , nous a demandé en Septembre 2019 d'établir la stratégie digitale de lancement de ses nouveaux parfums en 2020 et nous confie aujourd'hui la délicate mais non moins précieuse mission d'animer son magazine en ligne. A ce titre nous avons le plaisir de rédiger les articles en français et en anglais, et de prendre les photos correspondantes...Le degré d'exigence est aussi haut que leurs produits sont exceptionnels, mais ce monde où le Beau est roi, qui ne laisse place à aucune imperfection, est parfaitement plaisant pour des individus en quête d’absolu...comme moi. 

La célèbre marque de marqueurs POSCA, très connue des artistes mais en partie aussi du grand public nous a confié ce mois-ci les clés de son compte Instagram @poscagallery pour dynamiser de manière créative ce dernier : ainsi ce sont 5 semaines de challenges créatifs qui ont été imaginés par Zebrure et qui vous sont proposés jusqu'au 18 Décembre 2019, autour des différents supports que les POSCA permettent de personnaliser : la custo c’est tendance, et on va vous le prouver !

Pour nous - pour moi, travailler avec POSCA signifie renouer un peu avec ce passé créatif hambourgeois…en version française cette fois : découvrir les dessous du Paris artistique d’aujourd’hui, les artistes de la capitale comme d'ailleurs en France, ceux qui commencent à peine à mettre un pied dans les galeries, ceux qui colorent les murs des rues, ceux qui ressentent les changements de notre société et convertissent leurs sentiments en oeuvres d'art parfois époustouflantes. 

Les marques de luxe, la publicité, ont besoin de ces artistes. En échange, elles leur donnent sujets de travail, rémunération, notoriété. Et alors en route pour, peut-être, une certaine forme de gentrification de leur personnalité créative. Mais pas forcément, et puis ainsi va la vie de toute façon. Heureusement, le chemin n’est pas une ligne droite. Plutôt un sentier sinueux en terrain escarpé qui ferait des boucles et des détours...et les occasions sont nombreuses de revenir à ses premiers amours. La preuve par Z.

Un immense merci à La Maison Valmont et à POSCA pour leur confiance et pour ces merveilleux challenges créatifs qu'ils nous offrent à nous ! <3